Je suis une fan d'Eric Satie. Chaque fois que j'entends ses compositions, j'ai le coeur qui se serre et le regret -un peu stupide, je l'avoue- de ne pas l'avoir connu. Ce devait être un personnage captivant. Il y a, dans les escaliers qui mènent à ma cave, un vieux parapluie noir. Je pense à lui dès que je passe devant.
Alors j'écoute la Gymnopédie n°1 pendant que je mange des pains au lait. Mon chat communique avec moi par l'intermédiaire ronronnements joyeux.C'est un dimanche enfantin, classique. J'aime écrire alors que je suis toujours en pyjama,assise en tailleurs sur le parquet, les cheveux pointant dans tous les sens et décider, une fois la page remplie de noir, de ce que je vais porter. Il me semble que puisque je suis d'humeur traditionnelle, j'opterais pour une robe du dimanche, comme ma mère quand elle était petite.
Le jour est clair. Aujourd'hui je vais écrire. Je dois écrire. Et pas seulement parce que l'inspiration est là, ou parce que j'ai du temps à revendre. Je veux passer ma vie à écrire. Mon nez dans les papiers jusqu'à ce que je cesse de respirer.


Je parle si souvent de mon enfance qu'il n'est que légitime de vous montrer à quoi elle ressemblait. Voila donc une photo de ma petite moi. Si vous avez l'oeil vous remarquerez le tract du parti communiste, dont j'ignore complètement comment il est arrivé là. Mais j'espère que la photo vous fera sourire, au moins.