jeudi 29 avril 2010




Le jeudi est noir et blanc. Noir pour sa volupté, sa douceur sombre qui m'enveloppe et me rassure. Derrière mes paupières hermétiquement fermées, des taches des lumières dansent,comme dans un tableau de Kandinsky. Ma tête est posée doucement sur mes bras croisés. Je ne ressens que la pluie, qui tombe en rafales contre la vitre et satisfait mes envies d'humidité. Un petit sourire sur mes lèvres, je me fond complètement dans le bruit des gouttes et le sommeil.

Blanc pour la brume du soir et la pureté de la chanson que j'écoute : Hoshigaoka. La colline aux étoiles.Je suis libre et je respire. Mon monde est léger, vibre d'une pluie transformée en bruine qui coule sur mes mains barbouillées de couleurs. Je me penche et ramasse des bouts de poésies, des sentiments dans le coeur de gens que je ne connais pas très bien. Ce qui m'attends est probablement une nuit sans sommeil.


Cet article est décousu, j'en ai peur.

Une de vos nuits mémorables? (J'entends par là un souvenir nocturne que vous voulez bien partager avec la fille-biscuit...)

4 commentaires:

  1. Décousu peut être mais très beau, très poétique. Il me fait du bien, ton article. Une nuit mémorable ? Oui, je me souviens d'un soir de concert, terminé à l'heure ou blanchit la campagne et où l'on va se coucher avec un sentiment de bonheur.

    L'oiseau

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  2. Je ne sais plus si c'était à l'automne ou au printemps ; les grues migraient, et la brume les avait contraintes à faire halte au soir près de chez moi ; le bruit qu'elles font toujours nous avait guidés vers elles à travaers les taillis, jusqu'au bord de la rivière ; le lever de la lune dissipa un peu le brouillard ; sur la rive d'en face, sur l'île, dans un grand arbre elles avaient choisi domicile ; et longtemps nous avons regardé danser les grues, immobiles et dissimulés pour ne pas les effaroucher. Ce sont de grands oiseaux, de grande et belle envergure ; elles crient sans cesse, et dansent, s'envolant verticalement, tournoyant un peu pour revenir poser et puis d'autres à leur tour s'envolent, et cela dura, dura....dans le flou de la brume et le doré de la lune.....un moment de grâce unique dans une vie, la danse des grues dans la nuit...

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  3. Oh oui, le brame du cerf, aussi, une nuit à l'attendre et à l'entendre en forêt. C'est très spectaculaire.
    L'oiseau

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  4. Ma première nuit blanche, en 1988. Une sensation de liberté très intense, de la musique un peu forte, de l'alcool un peu fort et cette fille à qui je n'ai jamais avoué mes sentiments...
    C'était quoi, son nom, déjà ?

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