
Mes yeux clairs sont tournés vers le plafond blanc, qui m'apparait un peu flou. J'ai l'impression que le jour vient de commencer. Etrangement, la nuit est lumineuse, comme si je la voyais plus mauve qu'elle ne l'était, éclairée par ma bonne humeur. Mon front est chaud. Ce sont les jours de l'innocence, des mèches replacées nerveusement derrière les oreilles, des boîtes à musique et des paroles maladroites. J'étire mes muscles, hume l'odeur de la cannelle. La journée est verte, je crois. Verte qui tire sur le bleu. J'étais lourde d'avoir trop dormi, et voila qu'à présent je baille en voyant l'obscurité s'épaissir, comme une écharpe autour de nos cous. L'envie me prends de faire des maths.
En montant les escaliers, j'ai remarqué que j'avais pris quelques centimètres, et que mon arbre préféré dans le jardin brille à présent de tout son feuillage à la lumière de la lune. Une nouvelle peau. De nouvelles feuilles. Vivants.
Tu vois, Arbre. Tout fini par changer.
Etes-vous timide?
C'est variable....je suis plus peu sociable que vraiment timide.
RépondreSupprimerLa mue du printemps... Très joli texte, il me ramène loin en arrière.
RépondreSupprimerOui, je suis timide mais j'ai été obligé au long de ma vie de lutter contre et aujourd'hui, je sais gérer la chose.
L'oiseau