
Les muffins ont le goût de la Russie. Je me met à porter des vêtements qui me font ressembler à une ballerine. Une odeur de fraise persiste dans ma chambre, parce que je suis un peu trop gourmande. Je me demande, assise en tailleur parmi les papiers de brouillon, si un jour de deviendrais Jane.
A quoi ressemblait-elle? Jane Austen? Et John Keats? Si j'avais une machine à remonter le temps, pourrais-je le sortir de son chagrin avec mes sucreries et mes sourires?
Je me vois déambuler dans la campagne anglaise, un peu perdue, des rubans à la main. Des larmes sur les lèvres. Des rayons d'aube derrière les oreilles Le long d'une route ou personne jamais ne passe, près d'un cimetière qui vient à peine de dégeler. Les pieds salis par la boue, les narines emplies de l'odeur de la forêt. La nuque un peu engourdie. Je me vois là.
Et vous, dans cette réalité alternative,où êtes-vous?
dans un chemin lumineux d'aurore, le pied léger et l'allégresse au coeur....:)
RépondreSupprimerOui, sans doute, tu as dans tes mots des sucreries et des sourires propres à apaiser des chagrins.
RépondreSupprimerDans cette réalité alternative, je suis au bord de la rivière. Je fais semblant de pêcher avec mon chapeau de paille à larges bords. J'attends qu'on me ramène.