mardi 8 juin 2010




Quelques semaines avant le début des épreuves du bac, il a commencé à faire un temps de chien. De la même façon, la grisaille s'est glissée dans mon esprit. Les murs blancs et le haut plafond de l'infirmerie ne me rappellent que des mauvais souvenirs, et mes relations avec les autres humains aussi. Les chiffres, dont j'ai horreur, se multiplient devant mes yeux. Je ne suis même plus sûre d'être moi. La pluie tombe sur ce solo de guitare larmoyant.
J'ai toujours l'horrible impression lorsqu'il pleut ici, qu'il ne faut pas s'attarder, sous peine de se faire étouffer par la végétation luxuriante. Capturé par les fougères géantes et humides. Disparaitre dans la forêt mouillée et ne plus pouvoir en sortir. Je veux partir d'ici.

Au loin, je vois un merle voler dans le gris du ciel. Plumes noires et brillantes, regard assuré : lui ne craint ni la pluie, ni le commun des mortels. Lui est libre.


Si vous étiez tous des oiseaux, ce blog serait une drôle de ménagerie. Voyons, nous avons déjà un merle et une chouette...Quoi d'autre, donc?

5 commentaires:

  1. Un héron cendré immobile dans la brume du matin....et des grues, au printemps comme à l'automne, en longs rubans et par centaines. Un couple de chardonnerets, une buse très haut dans l'azur. Deux oiseaux blancs dans ma maison, libres.
    Mais moi, je serais un phénix.

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  2. Un phénix! Comme c'est beau et poétique! ça te va très bien!
    J'adore les buses, j'en vois souvent par ici! Ah et merci Anne pour tes commentaires, comme toujours ils me font très plaisir!

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  3. alors je verrais bien quelques volatiles des marées, de ceux qui jouent aussi avec les vagues et les courants ascendants et leurs descendants également... mouettes, goélands, sternes, cormorans, fous de bassan... et puis un peu plus loin, beaucoup plus loin même, du côté des cinquantièmes hurlants ou des quarantièmes rugissants quelques albatros pour donner la rime à Baudelaire et à l'océan indompté

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  4. Une avocette ou un busard des roseaux, c'est selon. Dans une ancienne vie j'étais albatros, mais les hommes m'ont chassé. C'est pour cela que les martinets noirs dorment en volant...

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  5. J'ai aimé feuilleté les pages de cette blogosphère. Et que c'est beau, harmonieux, conceptieux.

    Une seconde de répit et si on voit en l'oiseau un synonyme de l'âme alors l'âme humaine est un oiseau prisonnier dans une cage et l'homme attend toujours de prendre son envol.

    Sinon pour ma part, soyons fous, je dirais le paon. Symbole de vie éternelle et immortalité de l'âme, éloignant des contrés pacifiques le mal de ses milles yeux persans.

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