vendredi 23 juillet 2010



Elles jetaient des regards langoureux par dessous leurs mèches savamment ébouriffées. Elles inhalaient la fumée de cigarette et repassaient leurs robes du dimanches en même temps. Elles mélangeaient luxure et innocence comme s'il s'agissait d'un cocktail secret et défendu.
Ce sont les filles que j'admire, depuis ma cachette derrière un mur de briques. Les lèvres poussiéreuses, mes mouvements maladroits et mes yeux brillants.
Ils parlent de sexe, les mots crus roulent si facilement de leurs langues. Ils enlèvent leurs t-shirt griffés dès qu'ils en ont l'occasion. Ils provoquent l'irrésistible envie de se lécher les lèvres chez toutes les minettes qui se respectent. Ils fixent, prédateurs ou alliés, mais je reste éternellement la même.
Les garçons que je convoite, un peu trop nombreux d'ailleurs. J'inscrirais leurs noms au crayon bic sur ma peau, là ou personne ne devrait le voir, puis je laisserais l'encre s'effacer avec l'été.

J'appartiens à la génération des fluo kids, celle qui se déhanche sur de la musique plus ou moins électro, qui mange des Lions et a lu tous les Harry Potter. Celle qui flirte un peu avec tout ce qui bouge... -Non, attendez. ça, c'est juste l'adolescence.

Et vous donc? :)

6 commentaires:

  1. ça commence à dater, l'adolescence, chez moi, et elle était en même temps sauvage et solitaire, et pleine de fou-rires aussi. Mais plus agitée et révoltée. J'étais une rebelle. Je le suis encore, mais avec beaucoup plus de nuances, de réflexion, moins de violence.

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  2. Tiens, tu as habillé ton blog en robe d'été ? Joli......

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  3. Merci Anne! Je trouve la robe d'été trop pâle et claire mais...J'hésite encore.

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  4. C'est tout beau ici :)


    Moi, je crois que ça y est, mon adolescence est terminée. Logiquement. A 19 ans, quand même.

    Sourire, prendre du plaisir à voir les garçons gober nos moindres mots...
    Je crois que j'ai toujours voulu que l'on s'intéresse à moi, au fond.

    Merci pour tes compliments, demoiselle biscuit.

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  5. Elle va bien, cette robe d'été ! Elle va bien à ton blog, rassure-toi. C'est sa lumière qui te trouble ? on a du mal à l'apprécier, la lumière, on a si peur de sembler trop gnangnan....j'aime bien, moi, elle a la douceur des souvenirs d'étés surannée, quand on se retourne sur le chemin de sa vie, les mains et les pieds écorchés par les ronces et la dureté du chemin parcouru....douce-amère, cette vêture estivale, et plaisante ! Le contraste te semble encore trop neuf, c'est pour ça, sans doute....

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  6. Ma génération ne sera jamais autre chose qu'une adolescence. D'illusions ou de futilités. C'est ainsi : born in 80's. Golden Boys, Coke et Télé. Mais d'autre viendront pour débrancher les consoles, raviver l'alphabet et faire sortir tout le monde (dans la Nature, hors des boîtes).

    Chaque génération doit apprendre à parler et réduire au silence. Sortir de l'adolescence : il y a un prix à payer, mais ne JAMAIS oublier.

    Convoitez...

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