
Je regarde la bibliothèque. En équilibre sur des planches collées au mur, pleine à craquer de livres roses et verts. Et plus haut, de livres marrons. Je monte sur la pointe des pieds délicatement, à la manière d'Alexandra Valavanis,et je choisis un ouvrage avec mille précautions. Ce sera mon petit secret, mon petit trésor. Toi, tu viens avec moi. Témoignage lettré que quelqu'un se souvient de cet endroit, de cette chambre qui se cambre sous le toit. Les Beatles chantent doucement une ballade. Plusieurs présences observent mes méfaits. Les quatre jeunes garçons en noir et blanc, et puis quelqu'un de plus grand, que je n'ai pas connu. Mon grand-père.
Cette maison est une capsule temporelle. Enfouie sous la poussière, elle ressurgira des siècles plus tard, sans qu'on comprenne ses mystères, ses recoins, ses secrets recueillis dans un livre manquant, qu'une petite chapardeuse a embarqué sans rien dire à personne.
Je songe à faire un pacte de bouche-cousue.
La manière dont tu nommes les commentaires donne envie d'en poster.
RépondreSupprimerUne maison pour qui le temps serait une ellipse, une pompéienne qui n'aurait pas subit les ravages de la cendre: belle idée.
RépondreSupprimerUn pacte de bouche-cousue, oui oui...très bonne idée !
RépondreSupprimer