Le soleil se couche à des heures indécentes. Mon coeur est encore en plein jour. Près du port, on observe des fantômes de fumée qui recouvrent le ciel jaune. Voilent mes paupières lourdes. L'homme T. me serre la main si fort que nos couleurs se mélangent. J'ai l'impression que le ciel nous ouvre ses bras. Il dit Venez, Vivez. T. et moi avons les yeux couleur ciel.
Nous sommes en janvier. Pas que cela soit primordial. Le temps dans les Jardins est différent. Il se mesure selon les fleurs de saisons.
C'est une mélancolie, mais une mélancolie parfaite. Les effluves de nos parfums, les oiseaux voyageurs, les forêts rieuses.

Mon cher monsieur Thé, je vous vis.