lundi 27 juin 2011


Il y a deux ans, j'étais dans une immense maison creuse sur un bout de colline germanique. Entourée par des champs tellement que ç'en étaient des pleines, vraiment, et des lisières de forêts mystérieuses. J'imaginais que mon lit, seul élément dans ma large chambre d'emprunt, était un voilier en chêne. Je voguais sur les eaux laiteuses et brillantes du carrelage, un livre démesuré à la main. Lorsque je posais mes bottes dehors, les bruits étaient rares. Un aboiement de chien, une cloche de bétail. Les rayons du soleil ressemblaient à des sucettes à l'orange. Je me souviens avoir pensé que vivre ici seule me plairait. Il faisait froid, mais j'aurais facilement combattu le mercure avec mes bonnes bottes et des feux de cheminées. La demeure était trop grande et peu-être trop effrayante, mais après tout je suis une fille qui aime se faire peur en regardant des fantômes grimper les escaliers. Et puis la nuit, le ciel était si clair et la lune si majestueuse que je me serais crue en plein désert du Texas, dans une maison bien protégée des coyotes. Un verre d'eau gazeuse à la main, un coeur trop paresseux pour aimer, et la voix de Dana Scully en guise de sonore.

Un mot qui vous rappelle d'ou vous venez?

3 commentaires:

  1. Un coeur trop paresseux pour aimer à moitié, pour ne pas aimer comme tu en rêves. Voilà peut-être la clé...
    Ton homme qui t'aime et se veut paresseux à tes côtés...
    Pour faire le tour des maisons hantées. Pour des jours noyés de rêves.
    T4M

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  2. Jardin.....

    Bravo pour ce billet joliment élaboré !

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  3. C'est plutôt une couleur: VERT.

    Tu devrais vraiment, vraiment, écrire un livre.

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