
Je vis depuis peu dans le coeur profond de la ville grise. Et depuis ces nuits pluvieuses qui transpercent mon corps de légères fébrilités , ces matins que la lumière de saison chaude éclaboussent, je sens que la cité me parle. Je sens sur ma nuque des messages en forme de nuages anthracites. Des secrets sous le béton. Au détour d'une rue pavée, là, un fantôme ou deux.
Elle conte à qui veut l'entendre -les goélands, les plantes grimpantes- une histoire d' âge d'or, avant qu'elle ne soit couverte de souffre, de bandages et de bétadine. Comment elle s'est dressée contre des vagues furieuses et vengeresses. Des eaux bouillonnantes de bleus et de verts.
Elle a enfanté beaucoup de nouveaux nés aux yeux bleus profonds, qui regardent depuis les tours du château le royaume de criques et de sentiers côtiers qui leur est offert, pourvu qu'ils acceptent de voir au delà des larmes de béton et des querelles humaines. Ce sont des oisillons aux plumes humides, tristes jusqu'aux bouts de leurs ailes. Tous bercés par les même légendes celtes peuplées de drapeaux rouges et noirs, de héros ensorcelés, et de princesse sorcières.
Ambiance pour cet article : Muse – Bliss
De qui êtes vous l'enfant?
J'ai du mal à écrire en ce moment...
Prosaïquement, de mes parents bien sûr ! :))
RépondreSupprimerMais plus encore, de ma terre et de mes livres (enfin, ceux que j'ai lu), et de quelques chansons entendues ad nauseam dans ma petite enfance, sans doute aussi.
Oui, moi aussi en ce moment j'ai du mal à écrire ; trop à vire, sans doute....Mais ta plume s'affirme, elle dessine mieux, on sent l'évolution. Ne rebouche pas complètement ton stylo et tes petits carnets mauves...:)
Oh, quand m'écriras-tu ma jolie?
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