mardi 12 juillet 2011


La cloche sonna quatre heures de l'après midi. L'héroïne se dirigea vers la salle à manger, sans peur d'être vue portant une simple chemise de nuit au tissu frêle, puisque c'était Pâques et que tout le monde se reposait. Elle et ses soeurs avaient même eu l'audace de se recoucher juste après la messe, et de déjeuner avec leurs cheveux défaits, leurs collants à moitiés enfilés, leurs joues non poudrés. L'héroïne déroba avec délice un morceau de fromage et un pot de confiture de mûres, qu'elle ne prit pas soin de cacher, même à la bonne qui c'était installée près de la fenêtre, un canevas à la main. L'héroïne partit s'allonger sur les planches sèches qui servaient d'étage à la grange. De là elle pouvait apercevoir la forêt d'Hatfield et le petit sentier qui y menait, le long duquel l'héroïne et ses cousines avaient construit de nombreuses cachettes pour les fées. Perchée dans son propre endroit secret, l'héroïne pouvait faire ce qui lui semblait agréable. Elle inventait des chansons qu'elles traçaient avec son doigt dans la poussière.

2 commentaires:

  1. saine occupation pour une héroïne, surtout un jour de Pâques ! :)
    perso, je me serais offert une orgie de chocolats et de petits jésus en meringue, tu sais, couleurs pastels.....:)

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  2. J'aime beaucoup ce passage que je trouve hors du temps. Le bonheur du péché. Un éros simple à fleur de peau. Et des effluves d'encens.

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