La nuit s'invite peu à peu. Je me suis engouffrée sous la couette. Des bons souvenirs défilent entre mes cheveux. Sachons rester secrète, mais il est question de murs de pierre, de soirée d'été et de lingerie rose.
Finalement, la nuit est restée prendre le thé. En ce moment j'apprécie de me réveiller à des heures qui n'en sont pas, comme si j'avais entendu des chants d'oiseaux venus de nulle part. Alors je fixe la lune derrière mes rideaux de lin. Les draps sentent le sable. L'esprit de John Keats est assis sur le rebord de la fenêtre  Pour un peu, je me lèverais et me ferais belle pour personne, si ce n'est moi. J'irais être seule jusqu'au lac, comme une sylphide. Je serais une touriste lunaire.