Personne ne sait ce que j’écoute.
Je souris toute seule en marchant dans la rue, le chemin m’est tellement familier que j’avance yeux mi-clos. La mélodie résonne dans ma tête, les petits écouteurs noirs bien calés dans mes oreilles.
J’ai cette manie de vouloir tout savoir sur les gens, principalement des choses futiles.
‘A quoi ressemble la maison de ton enfance ?’
‘Qu’est-ce que tu écoute ?’
‘De quelle couleur tu vois les jours de la semaine ?’
Je réalise que j’aimerais avoir plus d’amis artistes. Peut-être qu’un jour quelqu’un comprendra mes question étranges. Pourquoi j’ai des frissons quand on me parle en japonais.
Je me suis toujours dit, comme j’ai tendance à faire n’importe quoi quand je suis heureuse, que le jour ou une bonne nouvelle va me tomber dessus je me mettrais à danser et chanter dans les rues grises que j’emprunte tous les jours. Parfois ça me démange vraiment, vraiment trop.