
Depuis ma chambre, et d'ailleurs depuis mon lit, je peux voir les bourrasques de pluie s'abattre sur la campagne. Tout autour est spongieux. Arbres, racines. Sol. Tout est brun et gris, et humide, comme mes cheveux auxquels les gouttes s'accrochent, une par une.
C'est un lendemain de fête, un lendemain un petit peu maussade, éclairé au néon coloré par les bribes de folie d'hier soir. Maintenant, en plus d'images un peu floues de rires, de bouches et de corps qui dansent, il me reste des pieds gonflés, une gorge brûlante et d'autres petites blessures ont j'ignore les causes. J'ai dormi bien plus qu'il ne fallait, et mes rêves étaient lourds comme du plomb. La tisane à la sauge réchauffe mon ventre courbaturé tandis que je chantonne ce qui me fait penser à lui :
Run devil run
You better run.
Je sais que je ne me sentirais pas mieux tout de suite.Mon corps me fera mal encore quelques jours, mon esprit demeurera engourdi et vide pendant une poignée d'heures. Mais je suis patiente.
L'êtes-vous?
C'est variable ; je suis capable d'endurer longtemps un peu tout et n'importe quoi, et le jour où ça casse, ça chauffe !
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