Les mains dans les poches, un stylo bleu à la main. Il était mignon de cette façon. Les rouages de mon esprit sont oranges et jaunes,tel des vitamines. Jus d'orange et de mimosa, qui coulent dans ma gorge en guise de réconfort après les cours.
Je trouve que nous ne vivons pas assez haut. J'ai envie de m'envoler, de comprendre le point de vue des oiseaux. Voir de près le blanc nacré des nuages.
Ce matin, alors que l'air froid me mordait les joues, des souvenirs, momentanément laissées de côté, sont venus à moi.

La chanson Tabula Rasa, et mes espoirs amoureux, mes délires solitaires, mes textes en colère, qui datent de mon dernier voyage chez mes grand-parents. Une après-midi je suis sortie de la haute maison marron, frustrée. Une pluie de pétales m'attendais au dehors, voletant dans la chaude journée. Des pétales blancs. Sur les photos, prises par mes mains maladroites, on ne distingue absolument rien, mis à part le jardin de mon enfance, son immense étendue de fleurs et son chemin de cailloux blancs. Je suppose que parfois, il faut simplement photographier mentalement.

Le jour de l'anniversaire de mon frère, quand j'ai passé ma fin d'après midi hivernale devant un film niais américain. Sous une couette. En ouvrant parfois mes yeux en entier, juste pour noter quelque chose dans mon carnet, paresseusement.
La mémoire est quelque chose de fantastique. Mes souvenirs sont trop vivaces. Etre pris entièrement par eux, disparaitre de l'endroit présent, voila ce qu'ils me font.

Comme je n'ai pas d'inspiration pour les questions aujourd'hui, je vous offre la chanson évoquée plus haut... :)

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