dimanche 28 février 2010



Peut importe ce qui arrivera demain, au final. J'ai gagné une certaine assurance et mes angoisses d'adolescente ont fini par disparaître. Je refuse de laisser ma vitalité s'évaporer. Je sais que même entourée de regards hostiles on peut s'échapper, et tant mieux, sinon mon corps se serait déjà liquéfié de terreur. C'est lui qui m'a appris ça, je ne sais plus trop comment, mais je lui en suis reconnaissante.
Demain si ma voûte céleste s'assombrit d'un coup, je penserais à ceci:

Des rondelles d'agrumes; des souvenirs de mon école maternelle; des ambiances d'été; le jour ou je suis allée courir dans les champs avec ma tante. Le bleu de la gare et du jour du devoir de citoyen, le vert du monde près de la rivière, le jaune des pavés en Italie. Je penserais à cette fille qui écrit de la pure poésie, et à la forme qu'auront les nuages. Au noir profond de la route sur laquelle je m'enfuirais.

2 commentaires:

  1. Les petites échappées sont les plus bienfaisantes. :)

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  2. Il faut toujours garder, dans un coin de soi, le lieu de sa sauvegarde ; très bonne initiative !

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