Pleine de paradoxes sablés. Le coeur recouvert de gel.
Ces paysages que j'ai lentement appris à haïr, je crois qu'ils vont me manquer, et ça m'exaspère. Je suis pleine de paradoxes. Le sable du quai, le soleil couchant derrière l'immense vitre du bus. La vue qu'on a depuis la dernier couloir du dernier bâtiment, au dernier étage.
Les jours de khôl et d'ongles ensanglantés, de chansons meurtrières dans la bibliothèque.
Les rues marrons trempées, le temps que j'arrive à destination.
Les coups de blues en regardant par la fenêtre la brume qui entoure le grand sapin.
Les rues Berlinoises, les traits délicieux de tant de gens. Et puis surtout...
Blackbird. Il parait que tu es libre à présent, et que je le suis moi aussi. Ton envol a un goût amer.
Révolution et révolutionnaires.
Je ne veux pas te voir partir. Je veux tendre la main, dépasser les limites de l'humainement possible, je veux pleurer sur ton t-shirt même si j'ai l'air pathétique, je veux continuer de pleurer dans le bus qui me ramènera chez moi et je veux que tu me regarde une dernière fois, même si ce n'est pas possible. Moi qui préfère la compagnie des nuages à celle des humains, je n'ai jamais autant voulu rester avec quelqu'un qu'avec toi.
Vous faites quoi pour chasser le manque? Pour oublier ou engourdir les plaies?
http://www.youtube.com/watch?v=CEIeb85DkCs&feature=related
Oui, Emilie Simon =)
RépondreSupprimerLe manque ne se chasse pas. On ne peut oublier. On peut penser avoir réussi à le chasser et on peut penser oublier.
J'essaie d'ignorer le manque, mais il revient toujours dans le détour lorsqu'on le croyait enfin partit.
RépondreSupprimerje me mets à mon piano ; "la musique est le moyen d'oublier tout le reste" disait Cécile la musicienne, dans la "Chronique des Pasquiers" de Georges Duhamel.
RépondreSupprimerJe vis près d'un pont, oui, mais pas celui des photographies =)
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